Autres pensées...

Dans l’urgence des maux à exprimer, je reprends le stylo pour crier. Ma langue s’est remise à s’agiter dans la chambre close de ma bouche, mue par un mouvement incontrôlable, énervant. Je vis intensément et je ne peux plus tout garder en moi. Le flot doit s’écouler et rejaillir étincelant en gouttelettes scintillantes sous le soleil du regard du lecteur. L’appel puissant des mots profonds et doux m’éveille. Et je veux partager, et je veux rencontrer l’inconnu. Qui êtes-vous ? Je ne le saurai sans doute jamais. Quelques curieux émus par mon parcours ? Je m’adresse à vous de tout mon cœur de mère, de tout mon cœur d’être humain féminin. Je sens la force de l’univers écrasant comparé à nos corps si petits. Mais qui sommes-nous pour avoir la prétention de dominer les merveilles qui nous entourent ? Vous, moi, liés aujourd’hui par ces quelques signes noirs bien codifiés. Emotion, sentiment troublant, passion de l’instant… Ai-je un véritable message à vous transmettre ? Aurais-je cette prétention ? Je n’ose. Et pourtant j’existe et je m’exprime tout comme vous existez et vous lisez, et vous ressentez, et vous vibrez peut-être car vous êtes capables d’aimer mais vous êtes aussi capables de rejeter, de critiquer, de détruire par votre simple volonté. Ce papier peut finir brûlé ou déchiré, jeté ou encore plus simplement oublié. Mais je veux croire qu’il peut exister, lui mon enfant de papier, arraché à mes chairs palpitantes. Vous avez le pouvoir de le faire évoluer, de le partager avec votre entourage, avec le monde entier si vous êtes reliés à la toile, génie de la modernité. Tout peut cohabiter : le frêle mot susurré, la violence du cri, le souffle d’un soupir et la paix d’un sourire. J’aime… Je vous aime… Et pourquoi n’en seriez-vous pas digne ? Je suis capable d’amour, d’un amour puissant, d’un amour sincère, d’un amour léger qui régénère. Tout comme vous… Je sais que vous avez des sentiments, même s’ils sont troublants, même s’ils vous font peur. Moi ils m’émerveillent car vous êtes vivants… Ma fille, elle, n’est plus… Elle ne peut plus communiquer autrement que par la pensée, et encore… où est-elle ? Son âme subsiste-t-elle ? Je veux le croire. Je la sens près de moi mais je ne suis plus sûre de rien. Elle ne me parle pas vraiment, elle ne se blottira plus jamais dans mes bras. Vous, vous pouvez m’écrire, me parler, me rencontrer et me serrer la main. Je peux alors lire en vous le bonheur de l’instant… Je ne suis pas seule, vous n’êtes pas seuls, nous sommes reliés… Nous sommes plus de six milliards d’êtres, capables de ressentir… Et c’est merveilleux, même si c’est un défi pour la terre…

Naissance, évolution, adaptation, dernier souffle… Recommencement, nouvelle vie…

Merci à vous…

 

DOUCE MUSIQUE

Douce musique au fond de moi, notes légères ou à la puissance marquante, émerveillement de la découverte. Chaque jour je m’éveille surprise que le soleil brille ici ou derrière les nuages. Nouveauté, intense recherche ou simple accueil, j’existe et je vibre vraiment. Tout comme vous, tout comme lui… Le silence n’existe pas… Douce musique…

                                                                                                                                                                             Avril 2010

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